J'ai vu "Les gardiens de la Galaxie 2 " et en voici une critique donc avec des spoils, alors alerte ne pas lire si vous ne l'avez pas vu !
Ras le bol de la politique ! Ras le bol des super-héros et ras le bol surtout de Disney, qui nous envahit littéralement les écrans !
Ca... C'est que vous pouvez dire avant d'avoir vu les Gardiens de la Galaxie 2 (ou même précédemment l'excellent Logan de chez Marvel également), car oui, Les Gardiens de la Galaxie 2 est un bon film, même un très bon film. Un film popcorn, avec du sens, du spectacle, des larmes, des rires, beaucoup beaucoup beaucoup beaucoup d'humour, du 2d degré, voir même du 3ième ou 4ième dégré et des clins d'oeil en veux-tu en voilà sur les films de notre jeunesse.
Le pitch : notre petit groupe de héros, Peter en tête continue de réaliser des missions à travers l'univers. Cette fois-ci ils vont avoir fort à faire et coup de bol, un homme va les sauver : Kurt Russel. Enfin non, pas Kurt Russell, son personnage évidemment, mais c'est trop bien de le voir là alors qu'il est le héros également de Tron (produit aussi par Disney). Vous allez vite comprendre pourquoi.
Notre ami Kurt est en fait le Papa géniteur de Peter qui a abandonné sa maman il y a donc une trentaine d'année et entre choses, un Dieu. C'est pas rien. Il peut créer des balles, des fleurs et même des planètes. La classe. Mais vous voyez le truc là ? Tron - Dieu... Dieu - Tron. Ils sont forts chez Disney. Ce n'est pas par hasard si ils ont choisi l'icone des quarantenaires, celui qui a créé également un monde virtuel du jeu et là un autre monde aussi avec un autre fiston, qui va aussi se révolter (çà fait beaucoup de "aussi"). Décidément les mioches de nos jours c'est plus ce que c'étaient, aucun respect pour les anciens. Bref ! On s'aperçoit vite que notre Peter se fait baratiner grave mais, biensûr, il est tellement comme un gamin devant son paternel aux dons miraculeux, qu'il n'y voit que du feu. Heureusement, les copains sont là pour le sauver, et sauver la galaxie une seconde fois et comme dit le raton laveur : "il va falloir augmenter les prix".
Donc vous connaissez l'histoire. Le fond c'est aussi du Disney et du Marvel. Depuis un certain temps, Disney se modernise. Non seulement ils ne mettent plus des princesses pince-fesses qui se marient et eurent beaucoup d'enfants, mais en plus ils passent des messages plutôt sympathiques (et j'espère que les grenouilles de bénitier apprécieront) : les familles recomposées c'est trop bien et les parents adoptifs peuvent être de vrais bons parents avec le sens du sacrifice et un amour aussi grand et aussi inconditionnel que ceux des géniteurs (voir plus...). Vous avez dû le remarqué dans "Maléfique" avec Angelina Jolie. Il y a également le message de : Il n'est jamais trop tard car l'amour ne compte pas les années, que vous avez dans "Logan" et que vous retrouvez donc dans "Les Gardiens de la Galaxie 2". Des messages qui rendent ces films particuliers et qui touchent les coeurs des spectateurs profondément. Ce qui fait qu'on ne peut oublier les histoires. C'est le cas des Pixar, c'est ce qui manquaient aux Disney, voilà qui est fait dans leurs films live. C'est aussi pour cela que leurs personnages sont aussi attachant, que les spectateurs ne s'y trompent pas et reviennent voir même plusieurs fois le film.
Ce que j'ai particulièrement apprécié personnellement aussi c'est que aussi bien dans Logan que ici dans les Gardiens, Marvel défend le rôle du papa et met en avant leur amour, ce qui se faisait rarement jusqu'à présent dans les films. On voyait souvent plutôt des mamans célibataires et là, voir des papas se mettent en quatre pour leurs rejetons, c'est vraiment moderne et très vrai. Car dans la vie réelle, les pères sont encore mis à 'l'écart, souvent dans les séparations malheureusement. Une bonne note donc pour Marvel/Disney, qui donne une belle profondeur à ses films.
Je vous ai parlé du fond, mais la forme ? Bah, on va dire que c'est comme d'habitude, très bien fait évidemment. Les sfx sont à tombés, on est dans les seventies eighties et ça se voit bien bien bien, avec tout plein de couleurs dégoulinant dans l'image. Mais on aime et on en redemande. Les personnages sont formidables, avec naturellement LE personnage qui devient le chouchou du public : Groot. Ici bébé, qui fait les quatre cent coups comme le ferait un petit enfant. Je ne parlerai pas de la musique endiablée avec des morceaux des années pop-disco qui sont mortels. Vous êtes obligé de danser sur votre siège (d'où le "volume 2" du titre). Bref, un film à voir et à revoir, pour sortir du quotidien tout en faisant un poil de politique, car oui, le dernier message de ce film c'est bien : la variété créée le monde, on peut être une famille et s'aimer, même si on est tous différents.
PS : Vous aurez bien entendu remarqué la présence d'Howard the Duck, le canard détesté de Geroge Lucas. Simple clin d'oeil de fans ou petit coup de pied, histoire d'énervé le boss ?