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Photo du rédacteurIsabelle

Deadpool & Wolverine... la comedia dell'arte survoltée

Les critiques américaines sont dithyrambiques sur le dernier Marvel. Je le serai moins. Je suis ressorti de la projection avec un goût mitigé de plaisir et d'insatisfaction. Article garanti sans spoil mais çà va être dur vu que le film ne propose que des surprises.

Deadpool & Wolverine çà raconte quoi ?

C'est le retour du personnage excentrique de Deadpool, qui va traverser les multivers pour trouver le bon Wolverine et lui demander de l'aider à sauver son Monde.

Si vous n'êtes pas adepte de l'univers Marvel et des dernières news cinématographiques hollywoodiennes, vous allez avoir beaucoup de mal à suivre. Dès l'introduction, Deadpool casse le fameux 4e mur et nous parle ouvertement du rachat de la Century Fox par Disney, se moquant allègrement des deux studios et des anciens films, pour la plus grande joie des fans de Marvel.

Deadpool & Wolverine est uniquement un fan service. On nous sert des surprises à chaque séquence par des dizaines de caméos d'anciens personnages (et plus si affinité). Ce qui provoque des oh ! et des ah ! dans toute la salle. Evidemment, nous sommes ravis de revoir certains d'entre eux, mais là s'arrête le plaisir car il n'y a aucune histoire. Tout est creux, ils ne sont là que pour faire joli et nous surprendre. Au mieux à participer à une bagarre générale plutôt brouillonne. La personnalité de Deadpool se résume à la violence et la grossièreté qui le rendent attachant, mais il n'a quasiment plus d'histoire personnelle. Elle se borne à une ligne : retrouver sa dulcinée. Quelques flashbacks nous rappellent son passé réduit au strict minimum. Toute la nostalgie et le charme sont portés par la clown blanc : Wolverine. On nous rappelle les scènes de son dernier film pour soutirer un instant de tristesse, vision évaporée par la crétinerie juvénile de Deadpool, qui a force d'amonceler les blagues à deux balles, nous fait rire. Car le rythme est trépidant. Deadpool nous impose un montage sous testostérone (ou sous coke au choix), en accumulant les farces, les situations ubuesques, le 4 e mur à maintes fois cassé, en un nombre de plans records. On a même pas le temps d'apprécier les effets et les chorégraphie des bagarres en duo (mention spéciale à celle dans les 5 m² de la voiture), qui sont quand même extraordinaires, faut le reconnaître.

Un personnage est à peine effleuré qu'on passe au suivant, grande méchante y comprise. Cassandra Nova (jouée par Emma Corrin) passe quasi en coup de vent, alors qu'on a peine le temps d'apprécier son sadisme.

J'ai eu l'impression que le principal thème qui animait ce film n'était pas le duo des supers-héros mais la descente systématique du pouvoir hollywoodien par des réflexions assassines ou des clins d'oeil masochistes sur la Fox et Disney, histoire de se mettre les fans dans la poche. Les 2 ou 3 premières fois c'est rigolo, ensuite çà devient lourd. On s'amuse plus pour le ton humoristique et le jeu survolté de Ryan Raynolds, infatigable dans son rôle de polichinelle.

Certes, on passe un bon moment, clairement on s'amuse avec son gloubi-boulga de surprises multiples, mais finalement le film n'a rien. Une fois vu, qui aura encore envie de le revoir ? Puisque une fois les surprises connues, le film n'a quasi aucun intérêt, ou alors au ralenti, pour pouvoir observer le torse poilu et bodybuildé de Hugh Jackman.



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