Editions Bragelonne
Avant d’écrire cette chronique, je suis allée éplucher Internet afin de prendre la température. Et la lecture de ce livre semble diviser.
En ce qui me concerne, il s’agit d’un petit coup de cœur. Étant particulièrement friande des intrigues de cour, j’y ai complètement trouvé mon compte. D’autant plus que ce roman se démarque particulièrement par son ambiance sombre et son thème général, celui de la mort.
On y suit Lore, qui semble avoir une affinité avec la Mortem, la magie de la mort, et ce, depuis toujours. Elle évolue dans les bas-fonds de la ville de Dellaire et officie comme espionne pour ses mères adoptives, trafiquantes de poison.
Seulement, un jour, alors que la garde royale s’apprête à l’arrêter pour ses activités illicites, elle use de ses pouvoirs pour ranimer un cheval mort, espérant que cela suffirait à détourner l’attention. Cependant, son plan se retourne contre elle et la Presque Mort, une faction de prêtres-guerriers habilités à utiliser la Mortem pour le compte de la couronne, s’intéresse à elle et à ses capacités hors du commun. Elle a donc le choix : une vie de travail forcé, le bûcher, ou mettre ses talents au service de la Couronne.
Lore se retrouve alors à rejoindre la noblesse du pays à La Citadelle afin de mener l’enquête sur la mort inquiétante de villages entiers aux frontières du royaume et à devoir garder un œil sur Bastian, le Prince-Soleil, suspecté de haute trahison. Le tout est chaperonné par Gabriel, un prêtre de la Presque Mort dévoué.
J’ai particulièrement apprécié la complexité du système de magie qui s’entremêle à la religion. En effet, tout au long du livre, il est fait référence à des anciens dieux qui semblent avoir façonné le monde tel qu’il est présenté. Tout tourne autour de la dualité entre la vie et la Mort, et particulièrement du pouvoir de la Mortem, à travers les pouvoirs de nécromancienne de l’héroïne ou ceux de la Presque Mort. L’ambiance est lourde, la ville présentée comme sombre, grasse, un vrai coupe-gorge. L’univers emprunte ses couleurs à celles de la Dark Fantasy. On est sur une Fantasy (presque romantique) très adulte.
Tout au long du tome 1, la relation entre Lore, Bastian et Gabriel va se développer, amicalement, passionnément et doucement, amoureusement. J’ai beaucoup aimé l’héroïne, qui est drôle, réfléchie et très crédible. Les garçons, eux, sont un tout petit peu plus clichés, surtout dans la façon dont ils sont indirectement mis en concurrence. Mais ils savent tout de même se rendre attachants. La fin brutale et pleine de rebondissements chamboule cependant toutes les relations mises en place pendant tout ce tome.
Je trépigne d’impatience de lire la suite !
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